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2025 大理石 7.jpg

Chut, Pierre Marbre, Rêve
(En post-production)

2025
Vidéo et son, 4K couleur
Durée  20'00'' - 25'00''

Bande-Annonce

Depuis mars 2025, Chaîne de Pierre : Théâtre du Pouvoir a achevé sa captation des monuments historiques et des sources naturelles de violence : À l’église du Dôme, l’ombre des colonnes de marbre enserre le tombeau de Napoléon comme des chaînes, réduisant la « sacralité » de la pierre à un totem de pouvoir. Dans les carrières des Pyrénées, l’eau de pluie ruisselle sur la brèche telle des larmes, face à des enfants jouant sur les déchets miniers—révélant une exploitation transgénérationnelle. Les images d’usine montrent des bras robotiques taillant la roche dans des tempêtes de poussière, où les dalles projettent des ombres de cercueil, tandis que le tampon « Qualité A » s’imprime sur les mains calleuses des ouvriers. Ces preuves tangibles et sanglantes tracent la chaîne d’exploitation—de la montagne mutilée aux autels impériaux.

 

Les séquences dansées en cours internalisent la violence par le corps : Dans le parc industriel, les danseurs se convulsent au rythme des foreuses, leurs justaucorps blancs maculés de poussière et de projections de données. Le chapitre surréaliste des chauves-souris (tournage en août) prolonge cette logique : Des chauves-souris aux ailes métalliques polissent du marbre marqué d’empreintes de mineurs, tandis que des écrans diffusent en boucle des explosions mêlées de battements cardiaques fœtaux. Danseurs et chauves-souris sont miroirs—l’un sacrifié au système diurne, l’autre nettoyant nocturne des chaînes.

 

L’œuvre tisse une triple spirale violente : Le documentaire expose la transformation du marbre, des plaies minérales aux symboles sacrés ; les corps dansants incarnent l’auto-réduction de l’humain en « machine à traiter les ressources » ; les ultrasons des chauves-souris brisent le quatrième mur, forçant le spectateur à voir son reflet dans le marbre consommé. Les scènes restantes ancreront la métaphore centrale : Tandis que les danseurs exécutent des « danses standardisées » sous des grilles d’acier, les chauves-souris sculptent les ondes sonores sous une lumière rouge-bleue—toute vie devient prisonnière d’un cycle de poussière minérale. Nous filmons non seulement le voyage global de la pierre, mais la manière dont la civilisation démembre la nature en cadavres de pouvoir, où même la résistance nourrit le scénario du système.

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